Alors qu’elle était principalement connue comme étant une entité publique dont les caractéristiques sont principalement industrielles et commerciales, la SNCF n’est plus ce qu’elle était depuis le 1er janvier dernier. Un changement qui soulève de nombreuses questions pour ceux qui y travaillent tout comme ceux ayant un intérêt à mieux comprendre le système quel que soit le poste requis. Quelles sont les transformations engendrées par cette réforme ? Pourquoi un tel changement a-t-il été mis en place ? Zoom sur la réforme de la SNCF vers un statut privé.
Un changement qui répond à la réforme ferroviaire
Il y a maintenant deux ans de cela, les autorités ont demandés à réaliser une réforme au niveau ferroviaire. Alors que les grèves étaient monnaies courantes, le gouvernement n’a pas eu de mal à faire passer ce changement qui fait partie des plus importants que l’on ait connu dans ce secteur. Bien que la réforme ait été mise en place, elle suscite l’aigreur et la désapprobation de certaines entités dont les syndicats ferroviaires par exemple. D’autant plus que les changements touchent le statut de la SNCF en soit ainsi que celle des cheminots. C’est ainsi que ces derniers s’opposent aux autres changements qui pourraient être sollicités par le gouvernement dont le travail de transformation est actuellement difficile. Les mouvements organisés par les syndicats et autres ne cessent d’ailleurs de s’intensifier.
Un changement de statut qui entraîne d’autres transformation
La réforme ferroviaire impose à la SNCF de passer du statut d’Epic à celui de statut d’entreprise privée. La démarche ne concerne pas uniquement une transformation des dossiers administratifs. Cela entraîne d’autres changements qui sont de plus grandes tailles et qui pourraient impacter le secteur ferroviaire de manière conséquente.
De nouvelles obligations
Le premier changement causé par cette réforme concerne les obligations de la SNCF à partir de cette année. L’entreprise à capitaux publics a pour devoir de veiller à ce que l’investissement soit totalement entier. Cela implique une régulation des dettes et une bonne gestion pour éviter les risques de faillite. L’Etat fait partie des investisseurs ayant main mise dans le secteur. Ce dernier exige de la SNCF de mettre en place de nouvelles stratégies afin de concurrencer les entités connexes qui pourraient prendre une plus grande part de marché et causer la faillite de l’établissement. Bercy propose également de payer une partie des dettes de la SNCF d’une valeur de 35 milliards. Cet allègement des dettes permettra à l’établissement de réduire ses dépenses pour les premières années de gestion.
Des recrutements et nouveaux contrats de travail
Il n’y a pas que la structure de la SNCF qui est perturbée par la réforme mise en vigueur par le gouvernement. Le statut des travailleurs dans le secteur est également remis en question. En effet, au lieu d’être considéré comme un cheminot, les travailleurs récents devront signer un contrat de travail privé. Ils ne pourront donc pas bénéficier des avantages que les anciens de l’établissement ont obtenus jusque là. Seules les personnes ayant commencés leur service avant la mise en place de la réforme pourront garder ce statut et obtenir une retraite ainsi que d’autres avantages.
Qu’en est-il des diverses entités en collaboration avec la SNCF ?
Désormais la SNCF sera donc divisée en deux parties distinctes. D’une part, il y aura le SNCF Réseau et de l’autre, la SNCF Voyageurs. Ces deux entités sont considérées comme des sociétés anonymes et leurs droits ne peuvent être cédés. En ce qui concerne la SNCF Mobilité, elle ne sera plus active. En effet, les gares sont confiées à la partie réseau de la compagnie ferroviaire tandis que le reste sera géré par l’ensemble de la SNCF.
Images : alstom.com, oui.sncf